A Madagasikara pendant les campagnes présidentielles-foires tout le
monde donnait son argent pour agir dans la journée, s'indignait et
voulait même personnellement et sans chichis se rendre sur une décharge
ou un site sensible, retrousser ses manches et mettre les mains dans le
cambouis.
Jamais autant d'argent en une si courte période, alors que
le Malagasy gisait à même le bitume avec moins de la moitié d'un euro
par jour, n'aurait été investi à la cause Malagasy et dans tous les
sens.
Parce que cela est scandaleux et que l'île devait changer aujourd'hui et désormais ne plus jamais attendre pour cela.
Parce
que nos enfants doivent enfin avoir ce qu'ils méritent afin de relever
demain ce pays jeune, dynamique, vaste, avec 90% d'agriculteurs.
Parce
que nous devions aujourd'hui travailler à une justice sociale, mais
aussi dans les domaines de l'éducation, de la santé, afin de sécuriser
une population privée des paramètres qui lui permettraient de rejoindre
les standards de vie à la hauteur de ses mérites.
Parce que nos Ray
Amandreny, nos anciens, nous ont assez prévenu lors des nombreux espaces
d'échanges, que si nous ne changeons pas alors la politique ne changera
pas, qu'en ne changeant pas les causes on ne risquait pas de changer
les conséquences et que nous étions responsables de cela.
Parce que
nous devions tirer les leçons des erreurs du passé, des impunités et des
pages sombres qui n'avaient jamais été examinées en détail et
justifiées, mais que nous devions savoir faire table rase et avancer,
avancer, avancer...
Parce que nous avions tiré les leçons disait-on,
des gouvernances égo-centrées et hyper-présidentielles érigées qui se
sont effondrées pourtant pour leurs fondations peu raisonnables ou
"forcées", où se mêlaient milieu des affaires, état et fortunes...
Parce
que l'Ile Rouge détient des richesses "qu'ils disent..." et que donc au
plus rapidement elle avait rendez-vous avec son destin, au
développement prospère.
Parce que aujourd'hui ne serait plus comme
hier, que nous avons bien compris les cycles douloureux qui ont fait
avorter les régimes et échouer les tentatives de chacun à prendre le
dessus sur l'île rouge sans jamais désigner un héritier digne.
Parce
que aujourd'hui enfin en Politika nous avons découvert des profils de
femmes nouveaux, on parlait de Saraha G on parlait de Brigitte R, ou des
techniciens qui avaient à apporter, il arrivait même de lire que si ces
nouvelles personnalités ne venaient pas à remporter la plus haute
fonction de l'état, alors elles seraient pertinentes au niveau des
postes ministériels ou de leurs équipes, car le renouveau c'est aussi
cela, intégrer une diversité au Palais, secouer les traditions qui ne
marchent plus pour OSER changer et prendre des risques pertinents dans
le sens du développement.
Parce que nos problèmes de séparation entre
les ethnies n'existaient pas, que cela n'était que le reflet que de la
crise et du manque de dialogue, qu'il fallait le dépasser tout comme les
débats autour de la malgachisation, qui pouvaient soulever soit un
nationalisme maladroit soit un rejet de l'étranger car en période de
crise et de tiraillements face à la CI, tout se résume souvent aux
tensions, incompréhensions, à l'origine des troubles de l'assiette et
du ventre.
Parce que nos politiciens étaient tous impliqués de près
ou de loin dans des affaires et que c'est à aujourd'hui de prendre la
responsabilité de ce que hier a laissé faire et d'agir avec des profils
nouveaux, neutres, qui viendraient apporter une sorte de régénération du
système politique et que de toutes façons, la CI ne tolérait aucun
candidat passé.
Parce que Madagascar dispose d'une culture politique
dans le sens "gestion de cité" forte, et que se faisant, la population
avait prouvé naturellement qu'elle avait été le seul paramètre mature et
fiable, stable du pays, ayant "tenu le coup" sans entraver les
processus-espoirs porteurs de la période rouge après le samedi du même
nom, pendant lequel elle a servi de bouclier à une transition qui a trop
duré. Prenant sur elle la famine, les maladies, le chômage, l'assiette
vide, et le cœur lourd de l'attente...
Parce que les Hommes
Responsables en cause ou mis en cause avaient signé une feuille de route
faite d'articles, et qu'ils prenaient chaque jour la décision pour 22
millions de personnes, en faisant cela.
Et qu'il était temps de changer tout cela.
ils
avaient versé la caution, investi dans leur produits dérivés, investi
aussi les réseaux sociaux, décidaient d'accepter tout échange, étaient à
l'écoute, disponibles.
Aujourd'hui tous ces candidats nombreux dont
certains ont accepté de révéler leur fortune et acquis sont en sommeil
ou en retrait de la vie politique et des débats houleux et d'importance
qui agitent nos caboches de citoyens dépouillés de ce qu'ils n'ont plus.
Ne comprenant pas qu'ils ont la responsabilité de changer la vision
politique du jeune de 18, 21 ans à Madagascar, et assurer ainsi celle
de leurs enfants et descendances en lui offrant une politique
accessible, une gestion de Cité dans laquelle il est impliqué.
Qu'il
a la responsabilité non de remporter une échéance un mois avant, mais
de travailler à cela chaque heure, en ouvrant au peuple la possibilité
de l'habituer à une politique qui sait servir le meilleur, un parti, des
idées, des débats, une écoute, une réponse, des réponses, une humilité
une accessibilité, une délivrance vers une conscientisation saine et
digne à la hauteur de ceux qui se sont battus pour délivrer l'île
continent et commencer à lui permettre d'écrire elle-même sa propre
histoire.
Le montant de la propagande et campagne du président à
Madagascar alors sponsorisé par le système de la transition qui mettait
l'ambiance dans les gradins aurait dépassé dit-on celui de Sarkozy, nous
nous rappelons bien les scènes de liesse (que l'on ne voit plus
aujourd'hui) organisées autour d’euphories nerveuses et schizophrènes
qui jalonnaient le passage des compétiteurs les mieux affutés.
La
politique n'est pas vengeance, elle n'est pas profit, elle n'est pas
attente, elle n'est pas contre-nature, elle n'est pas confiscatoire,
elle n'est pas amnésique, elle n'est pas non plus improvisée.
La politique est responsable et redevable de résultats envers tous les citoyens, garante d'une démocratie juste.
la politique doit faire attention à ce qu'elle fait, ce qu'elle est et ce qu'elle montre et démontre aux vivants.
La politique doit.
Elle
n'existe pas sans Cité, sans enfants, sans Parents et veilleurs,
détracteurs et amuseurs, elle n'existe pas non plus sans succès, car
elle n'a qu'une mission, celle de servir, et de réussir, sans jamais se
dédouaner ou se défaire de ses responsabilités.
Justice et transparence, voilà ce que cela doit être, la politique, celle du développement, et pourquoi pas la nôtre.
ECH
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