jeudi 9 octobre 2014

Madagasikara : Politique du "moins pire" ou fuite en avant?

A Madagasikara pendant les campagnes présidentielles-foires tout le monde donnait son argent pour agir dans la journée, s'indignait et voulait même personnellement et sans chichis se rendre sur une décharge ou un site sensible, retrousser ses manches et mettre les mains dans le cambouis.
Jamais autant d'argent en une si courte période, alors que le Malagasy gisait à même le bitume avec moins de la moitié d'un euro par jour, n'aurait été investi à la cause Malagasy et dans tous les sens.

Parce que cela est scandaleux et que l'île devait changer aujourd'hui et désormais ne plus jamais attendre pour cela.
Parce que nos enfants doivent enfin avoir ce qu'ils méritent afin de relever demain ce pays jeune, dynamique, vaste, avec 90% d'agriculteurs.
Parce que nous devions aujourd'hui travailler à une justice sociale, mais aussi dans les domaines de l'éducation, de la santé, afin de sécuriser une population privée des paramètres qui lui permettraient de rejoindre les standards de vie à la hauteur de ses mérites.
Parce que nos Ray Amandreny, nos anciens, nous ont assez prévenu lors des nombreux espaces d'échanges, que si nous ne changeons pas alors la politique ne changera pas, qu'en ne changeant pas les causes on ne risquait pas de changer les conséquences et que nous étions responsables de cela.
Parce que nous devions tirer les leçons des erreurs du passé, des impunités et des pages sombres qui n'avaient jamais été examinées en détail et justifiées, mais que nous devions savoir faire table rase et avancer, avancer, avancer...
Parce que nous avions tiré les leçons disait-on, des gouvernances égo-centrées et hyper-présidentielles érigées qui se sont effondrées pourtant pour leurs fondations peu raisonnables ou "forcées", où se mêlaient milieu des affaires, état et fortunes...
Parce que l'Ile Rouge détient des richesses "qu'ils disent..." et que donc au plus rapidement elle avait rendez-vous avec son destin, au développement prospère.
Parce que aujourd'hui ne serait plus comme hier, que nous avons bien compris les cycles douloureux qui ont fait avorter les régimes et échouer les tentatives de chacun à prendre le dessus sur l'île rouge sans jamais désigner un héritier digne.
Parce que aujourd'hui enfin en Politika nous avons découvert des profils de femmes nouveaux, on parlait de Saraha G on parlait de Brigitte R, ou des techniciens qui avaient à apporter, il arrivait même de lire que si ces nouvelles personnalités ne venaient pas à remporter la plus haute fonction de l'état, alors elles seraient pertinentes au niveau des postes ministériels ou de leurs équipes, car le renouveau c'est aussi cela, intégrer une diversité au Palais, secouer les traditions qui ne marchent plus pour OSER changer et prendre des risques pertinents dans le sens du développement.
Parce que nos problèmes de séparation entre les ethnies n'existaient pas, que cela n'était que le reflet que de la crise et du manque de dialogue, qu'il fallait le dépasser tout comme les débats autour de la malgachisation, qui pouvaient soulever soit un nationalisme maladroit soit un rejet de l'étranger car en période de crise et de tiraillements face à la CI, tout se résume souvent aux tensions, incompréhensions,  à l'origine des troubles de l'assiette et du ventre.
Parce que nos politiciens étaient tous impliqués de près ou de loin dans des affaires et que c'est à aujourd'hui de prendre la responsabilité de ce que hier a laissé faire et d'agir avec des profils nouveaux, neutres, qui viendraient apporter une sorte de régénération du système politique et que de toutes façons, la CI ne tolérait aucun candidat passé.
Parce que Madagascar dispose d'une culture politique dans le sens "gestion de cité" forte, et que se faisant, la population avait prouvé naturellement qu'elle avait été le seul paramètre mature et fiable, stable du pays, ayant "tenu le coup" sans entraver les processus-espoirs porteurs de la période rouge après le samedi du même nom, pendant lequel elle a servi de bouclier à une transition qui a trop duré. Prenant sur elle la famine, les maladies, le chômage, l'assiette vide, et le cœur lourd de l'attente...
Parce que les Hommes Responsables en cause ou mis en cause avaient signé une feuille de route faite d'articles, et qu'ils prenaient chaque jour la décision pour 22 millions de personnes, en faisant cela.

Et qu'il était temps de changer tout cela.


ils avaient versé la caution, investi dans leur produits dérivés, investi aussi les réseaux sociaux, décidaient d'accepter tout échange, étaient à l'écoute, disponibles.
Aujourd'hui tous ces candidats nombreux dont certains ont accepté de révéler leur fortune et acquis sont en sommeil ou en retrait de la vie politique et des débats houleux et d'importance qui agitent nos caboches de citoyens dépouillés de ce qu'ils n'ont plus.
Ne comprenant pas qu'ils ont la responsabilité de changer la vision politique du jeune de 18, 21 ans à Madagascar, et assurer ainsi celle de leurs enfants et descendances en lui offrant une politique accessible, une gestion de Cité dans laquelle il est impliqué.
Qu'il a la responsabilité non de remporter une échéance un mois avant, mais de travailler à cela chaque heure, en ouvrant au peuple la possibilité de l'habituer à une politique qui sait servir le meilleur, un parti, des idées, des débats, une écoute, une réponse, des réponses, une humilité une accessibilité, une délivrance vers une conscientisation saine et digne à la hauteur de ceux qui se sont battus pour délivrer l'île continent et commencer à lui permettre d'écrire elle-même sa propre histoire.

Le montant de la propagande et campagne du président à Madagascar alors sponsorisé par le système de la transition qui mettait l'ambiance dans les gradins aurait dépassé dit-on celui de Sarkozy, nous nous rappelons bien les scènes de liesse (que l'on ne voit plus aujourd'hui) organisées autour d’euphories nerveuses et schizophrènes qui jalonnaient le passage des compétiteurs les mieux affutés.

La politique n'est pas vengeance, elle n'est pas profit, elle n'est pas attente, elle n'est pas contre-nature, elle n'est pas confiscatoire, elle n'est pas amnésique, elle n'est pas non plus improvisée.

La politique est responsable et redevable de résultats envers tous les citoyens, garante d'une démocratie juste.
la politique doit faire attention à ce qu'elle fait, ce qu'elle est et ce qu'elle montre et démontre aux vivants.
La politique doit.
Elle n'existe pas sans Cité, sans enfants, sans Parents et veilleurs, détracteurs et amuseurs, elle n'existe pas non plus sans succès, car elle n'a qu'une mission, celle de servir, et de réussir, sans jamais se dédouaner ou se défaire de ses responsabilités.
Justice et transparence, voilà ce que cela doit être, la politique, celle du développement, et pourquoi pas la nôtre.
ECH

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Misaotra!